En 2018, lors d’une résidence à Saint-Pierre-et-Miquelon avec artistes et scientifiques, j’accompagnais un projet d’atlas sous-marin. Le paysage froid et brumeux renforçait le sentiment d’isolement. Faute de matière pour débuter la mise en pages, j’ai dérivé dans l’île, photographiant maisons colorées, voitures renversées et visages ouverts. Ce travail documentaire spontané, né d’un sentiment d’inutilité, s’est transformé en un fanzine introspectif édité durant le confinement. Merci à toute l’équipe pour ces moments partagés, entre bigorneaux, débats et hospitalité insulaire. — Nathalie Bihan